Kasaï oriental : Dr Clément Kadima félicite le ministère de la Santé pour sa décision de garantir la prise en charge des urgences vitales
Le ministère de la Santé publique, Hygiène et Prévoyance sociale de la République démocratique du Congo a récemment pris un arrêté interdisant à toute structure médicale, publique ou privée, de refuser la prise en charge des urgences vitales. Une décision saluée par les professionnels de santé, qui y voient un pas significatif vers la protection de la vie humaine.
Dans une interview exclusive accordée à coulisses.net mardi 14 octobre, le professeur Dr Clément Kadima, médecin directeur de l’hôpital Saint-Sauveur de Mbujimayi, a qualifié cette décision de « bon arrêté », rappelant que la vie humaine est sacrée.
« Les structures médicales ont pour mission première de sauver la vie avant de penser à l’argent. Ce n’est pas pour des raisons financières qu’un malade doit être privé de soins », a-t-il insisté.
Pour ce professionnel de santé, cet arrêté ministériel vient rappeler le principe fondamental du serment d’Hippocrate : sauver avant tout.
« Le médecin ne doit pas mettre l’argent au premier plan, mais la dignité et la conscience professionnelle », souligne-t-il.
Clément Kadima invite aussi à considérer les réalités économiques locales. Au Kasaï oriental, explique-t-il, de nombreux patients n’ont pas encore développé la culture de payer pour les soins de santé. Cette situation rend parfois difficile la gestion des hôpitaux.
« Les soins ont un coût réel : médicaments, équipements, salaires du personnel, entretien du matériel… Certains patients fuient après avoir été pris en charge, ce qui complique la continuité des services », déplore-t-il.
Face à ce constat, le médecin directeur de l’hôpital Saint Sauveur, appelle à une responsabilisation collective. Selon lui, l’État doit soutenir les structures sanitaires, mais les citoyens ont également un rôle à jouer en souscrivant à une assurance santé ou en adhérant à une mutuelle médicale, afin de garantir un accès durable et équitable aux soins.
L’arrêté ministériel apparaît ainsi comme une avancée majeure pour le système de santé congolais, rappelant que la protection de la vie humaine doit demeurer la priorité absolue, au-delà des considérations financières.
Sarkozy MILAMBU


