Kasaï oriental : Crise d’eau potable à Bakwa Mulumba, la CMMVEC et l’ONG Maïsha renforcent la sensibilisation et offrent de purifiants

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Les habitants du village de Bakwa Mulumba, situé dans la zone rurale de santé de Tshitenge, province du Kasaï Oriental, ont bénéficié d’une assistance humanitaire. Une intervention menée par la Clinique Mobile des Médecins Volontaires Engagés pour la Communauté (CMMVEC) et l’ONG Maïsha Cœur a permis d’apporter une aide en vivres et en purification d’eau aux populations les plus vulnérables.

À Bakwa Mulumba, l’accès à une eau saine reste un défi majeur. Selon Russel Kabeya coordonnateur de la CMMVEC, les habitants de ce coin, consomment l’eau d’une source  non protégée. Selon lui, la population de Bakwa Mulumba partage cette source  avec des animaux, notamment des cochons. Cette situation favorise la propagation de maladies hydriques telles que la diarrhée, le choléra et les infections parasitaires, mettant en péril la santé publique.

« L’absence de points d’eau potable et d’infrastructures sanitaires adéquates constitue une menace sérieuse pour la population, en particulier les enfants et les femmes enceintes », alerte le Dr Russel Kabeya, coordonnateur de la CMMVEC.

Lors d’une évaluation sur le terrain, les équipes médicales ont effectué des mesures anthropométriques, incluant le poids, la taille et le périmètre brachial (PB). A en croire Russel Kabeya, les résultats de l’enquête étaient alarmants. Il a affirmé qu’un grand nombre d’enfants, de jeunes filles en âge de procréer, de femmes enceintes et allaitantes souffrent de malnutrition, aggravant leur vulnérabilité aux infections et retardant leur développement.

Face à l’urgence, la CMMVEC et l’ONG Maïsha Cœur ont mis en place une réponse immédiate. Des vivres ont été distribués aux familles les plus touchées, tandis que des aquatabs, comprimés permettant de purifier l’eau, ont été fournis pour réduire les risques de maladies d’origine hydrique.

« Ces actions sont essentielles pour alléger la souffrance de la population, mais elles restent temporaires. Une solution durable passe par la construction de forages d’eau potable et la mise en place de programmes de nutrition adaptés », souligne le Dr Russel Kabeya.

Si l’intervention humanitaire permet de répondre à une partie des besoins immédiats, la situation nécessite une prise en charge structurelle. Ces organisations humanitaires plaident pour une action plus soutenue des autorités locales et nationales afin d’améliorer durablement les conditions de vie des habitants.

Pour ces structures, l’installation d’infrastructures d’accès à l’eau potable, la mise en place de campagnes de sensibilisation à l’hygiène et un renforcement des programmes de lutte contre la malnutrition sont autant de mesures urgentes pour éviter une aggravation de la crise.

En attendant des solutions durables, l’engagement de la CMMVEC et de l’ONG Maïsha Cœur reste une lueur d’espoir pour les habitants de Bakwa Mulumba. Mais pour garantir leur survie et leur bien-être, une réponse structurelle reste indispensable.

Enock MUTEBA MAZELA