Kasaï oriental-Covid19 : L’ONG CODEF sensibilise les vendeuses de sept marchés de Mbujimayi au respect des gestes barrières

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La coordination des actions de défense des droits des enfants et des femmes (CODEF) fait de la lutte contre le coronavirus son cheval de bataille grâce au leadership de sa Coordinatrice Esther Ndalafina. Elle a procédé à la sensibilisation des marchandes de sept marchés de la ville de Mbujimayi ce mercredi 08 Avril.

Du marché Bakwadianga, au marché Simis en passant par Ilebo, Tukunyema et Congo, les membres de cette structure ont été porteuses d’un message identique : Respecter les gestes barrières édictées par les autorités sanitaires pour éviter la propagation du Covid-19.

A Bakwadianga, Esther Ndalafina a été claire, précise et concise face aux vendeuses des légumes, épices, poissons, farine, etc:  » Il ne suffit pas de se laver les mains seulement au retour de la maison. Même ici au marché où vous vendez, vous pouvez vous cotiser petit à petit avec 500fc par jour et avoir votre lave-mains. Vous devez aussi régulièrement garder propre là où vous vendez ici », a-t-elle dit à ces hôtes pour éviter le Covid-19.

A l’issue de cette activité, elle entend évaluer toutes les séances de sensibilisation organisées dans les différents marchés de la ville de Mbujimayi, car dit-elle,  » il y a un besoin énorme ». Elle a aussi promis d’élargir la sensibilisation aux vendeuses des marchés pirates.

 » Les mamans ont besoin de ce message mais la cible, les mamans qui sont au marché ne sont pas nombreuses bien qu’il y a d’autres mamans qui sont restées à la maison. Il y a des marchés pirates. Nous verrons dans quelle mesure atteindre d’autres femmes qui sont dans des marchés pirates pour lancer le même message », a déclaré la responsable de CODEF avant de remettre quelques lave-mains à ces vendeuses.

Après évaluation, Esther Ndalafina entend voir comment poursuivre la campagne de sensibilisation. Elle craint cependant une triste expérience en cas de la déclaration de cette maladie à Mbujimayi car les conditions de vie sont au départ difficiles. Voilà pourquoi elle a ému le vœu de voir les bénéficiaires de ce message, respecter tous les gestes barrières.

« Nous voulons qu’elles puissent pratiquer ce que nous venons de leur donner comme message et ce que nous venons aussi d’annoncer comme mesures barrières. Qu’elles les pratiquent parce que ce sont des mesures des autorités sanitaires, parce que le coronavirus c’est une pandémie que nous devons éviter chez nous, parce que les conditions dans lesquelles nous vivons, si cette pandémie nous atteint ici, nous serons dans une situation très déplorable », a-t-elle fait savoir.

La coordination des actions de défense des droits des enfants et des femmes rappelle aux vendeuses que « la pandémie du coronavirus ne circule pas. Ce sont des humains qui font circuler la maladie. C’est pour cela que toutes les fois on demande aux gens de rester à la maison pour éviter le contact avec les personnes qui sont atteintes ».

Dans la foulée, une dame qui a apprécié le message a pourtant déploré un fait. Les femmes sont disposées à observer toutes ces mesures mais la ville n’a pas d’eau. Donc, il est difficile de se laver régulièrement les mains, à moins que les autorités provinciales trouvent une solution à ce problème.

Marc Valentin Kalcind