Kasaï : La société civile dénonce l’exploitation artisanale illicite de diamant à Diboko

Dans la cité de Diboko, à une cinquantaine de kilomètres de Kamonia, chef-lieu du territoire de Tshikapa, province du Kasaï, l’exploitation artisanale illicite de diamant a repris de plus belle manière. Cette pratique a suscité l’indignation de la société civile locale. Selon les forces vives, cette activité illégale se développe au mépris des normes en vigueur et met en péril la sécurité des habitants ainsi que les infrastructures essentielles.
D’après les alertes lancées par la société civile, certains exploitants artisanaux acquièrent illégalement des parcelles résidentielles pour y mener des fouilles nocturnes à la recherche de pierres précieuses. Une situation jugée alarmante, d’autant plus qu’elle a déjà causé d’importants dégâts matériels et humains.
« Cette pratique constitue un danger permanent pour la population. Elle a déjà occasionné la mort d’un habitant et poussé plusieurs familles à fuir la cité de Diboko », a déclaré Clément Yawudiko, coordinateur territorial de la société civile force vive.
Il cite notamment l’effondrement d’un bâtiment d’un centre de santé local, touché par ces fouilles anarchiques. L’organisation dénonce également l’opacité dans laquelle ces activités se déroulent.
« Ce qui est grave, c’est que pendant la journée, vous ne trouverez personne sur ces sites. Ce sont des opérations menées discrètement la nuit, à des heures tardives », a ajouté M. Yawudiko.
Face à cette situation préoccupante, la société civile appelle les autorités provinciales, notamment les ministres en charge des mines et de l’Intérieur, à intervenir de toute urgence. Elle réclame l’interdiction immédiate de ces exploitations, le remblayage des puits déjà creusés et des sanctions exemplaires contre les responsables de ces activités illicites.
La population de Diboko, livrée à elle-même, attend désormais des mesures concrètes pour stopper ce phénomène qui menace son quotidien.
Martin Nyamabu