Kasaï Central : Après quatre ans à la tête de l’OVD, Jimmy Nkula satisfait des avancées et plaide pour l’acquisition d’un matériel adapté

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Quatre ans après sa nomination à la tête de l’Office de Voirie et Drainage (OVD) au Kasaï Central, Jimmy Nkula dresse un bilan satisfaisant de son mandat et interpelle les autorités sur la nécessité de doter cette régie d’équipements adaptés pour accroître son efficacité.

Nommé le 5 juillet 2021, Jimmy Nkula a accordé samedi, 5 juillet une interview à coulisses.net. Au cours de cet entretient, il est revenu sur les principales réalisations de son équipe. Il met en avant les résultats obtenus sur le terrain, notamment dans la lutte anti-érosive, secteur jugé prioritaire à Kananga et dans d’autres territoires de la province.

« Depuis mon arrivée, nous avons maîtrisé plusieurs érosions majeures comme celles de Mulombodi, UKA, SNCC, Abattoir, et Mamu wa Karmel. Nous avons également exécuté des travaux d’urgence après les fortes pluies du 26 décembre 2023 qui ont causé des dégâts importants dans la ville », explique-t-il.

Au cours de ces 4 ans, Jimmy Nkula ne s’est pas limité à Kananga. L’OVD/Kasaï Central a également été active dans le territoire de Demba (commune de Bena Leka) et à Luiza, où des érosions ont été stabilisées durablement. Selon Jimmy Nkula, certaines d’entre elles sont toujours intactes plusieurs années après les interventions, preuve de l’efficacité des ouvrages réalisés.

Collaboration avec les entreprises et encadrement technique

Jimmy Nkula a insisté sur l’accompagnement technique apporté aux entreprises œuvrant dans le secteur de la voirie. Il cite notamment les cas de SAFRIMEX, active à Kananga depuis 2022, et GREC7, impliquée dans les travaux d’asphaltage et d’assainissement.

« Ces entreprises ne maîtrisaient pas toujours les réalités locales au départ. Grâce à notre encadrement et notre rôle de surveillance, elles ont progressivement acquis les compétences nécessaires pour travailler efficacement », souligne-t-il.

Plaidoyer pour un équipement adéquat et des moyens renforcés

Dans son bilan, Jimmy Nkula formule également un plaidoyer. Il appelle les autorités nationales à doter l’OVD des matériels appropriés, condition essentielle selon lui pour moderniser les infrastructures routières et améliorer la gestion des ravins.

« Les réalisations ont été possibles grâce aux maigres moyens du FONER. S’il y avait plus de financement, les résultats seraient bien meilleurs. Ce n’est pas une question de volonté, mais de moyens », déclare-t-il.

Le directeur provincial de l’OVD a rappellé que le problème des ravins est complexe et structurel. Il dépasse les simples travaux de terrain et requiert une coordination multisectorielle impliquant l’aménagement du territoire, la gestion foncière et la sensibilisation communautaire.

« Il s’agit d’un problème de mentalités, d’occupation anarchique des espaces, d’octroi de terres… Il faut une synergie entre plusieurs services pour s’attaquer aux causes profondes. La population doit aussi exercer un contrôle citoyen. Ce regard extérieur nous pousse à faire encore mieux », conclut-il.

Par Alain Digital Mudiandambu