Ituri : confrontations armées entre le Groupe Zaïre et les FARDC
Un nouveau combat a éclaté entre le groupe armé « Zaïre » et les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) dans le territoire de Djugu, situé dans la province d’Ituri. Le groupe Zaïre, qui se présente comme une milice d’autodéfense destinée à protéger les intérêts de cinq communautés affectées par les violences dans cette région (connues sous le nom de « G5 »), suscite de vives interrogations quant à la réelle nature de ses activités.
« Zaïre » : une milice de paix ou une menace pour la sécurité ?
Dans une émission interactive, le lieutenant Jules Ngongo, conseiller en communication du gouverneur et porte-parole de l’armée en Ituri, a pris la parole pour dénoncer les actions de la milice Zaïre. Il a mis en garde les miliciens contre toute provocation, affirmant que les FARDC riposteront fermement. « Nous les mettons en garde, » a-t-il déclaré. « En quoi peuvent-ils revendiquer un statut d’autodéfense quand ils s’en prennent aux militaires dans le territoire de Djugu ? »
Les FARDC réaffirment leur détermination à restaurer l’autorité de l’État
Malgré les menaces persistantes, les FARDC ont exprimé leur volonté de rétablir l’autorité de l’État et de protéger les populations civiles. À ce jour, elles ont repris le contrôle de plusieurs localités minières stratégiques dans le territoire de Djugu, notamment Galay, Lodjo, Pilipili, Beba, Plito et Mulanday, après une semaine de combats acharnés contre la milice Zaïre. Ces affrontements avaient été déclenchés par une attaque de la milice visant à libérer un de leurs membres détenu par la Police Nationale Congolaise à Plito.
Ce climat tendu met en lumière les défis auxquels sont confrontées les autorités dans leur lutte pour la paix en Ituri, et soulève des questions cruciales sur la légitimité des groupes qui prétendent agir pour la défense des communautés locales.
Ronsard Luabeya