Guerre à l’Est : la RDC appelle le Conseil de sécurité à faire respecter le droit international

Guerre à l’Est : la RDC appelle le Conseil de sécurité à faire respecter le droit international
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La guerre diplomatique entre la RDC et le Rwanda se poursuit. Les deux nations sont loin de s’entendre. Engagées dans le processus de Luanda, sous la médiation de l’Angola, elles continuent de s’accuser mutuellement devant les instances des Nations-Unies.  Ce, malgré les avancées enregistrées ces derniers jours avec un nouveau protocole d’accord qui oblige au Rwanda de désengager ses forces sur le sol Congolais et de planifier ensemble avec les Forces armées de la République démocratique du Congo la traque des FDLR, des rebelles hutus réfugiés dans la partie Est depuis la fin du génocide rwandais.

Devant le conseil de sécurité de Nations-Unies, les deux parties se sont encore accrochées et ont porté chacune les accusations  et les raisons qui expliquent la situation sécuritaire actuelle dans la partie Est de la RDC. Pour la partie Congolaise, la ministre des affaires étrangères Thérèse Kayikwamba a dénoncé, ce lundi 09 décembre, le soutien du Rwanda aux rebelles du M23 accusés de perpétrer des violences tragiques contre les populations locales.

La cheffe de la diplomatie congolaise a rappelé au Conseil de sécurité le respect de la souveraineté  de la RDC et l’application du droit international. « Le Rwanda n’est pas, et ne sera jamais le gendarme de la région des Grands Lacs. Nous ne demandons pas de faveur, nous exigeons que le droit international soit respecté, que la souveraineté de la RDC soit protégée », s’est-elle exprimée avec fermeté.

Thérèse Kayikwamba a affirmé que le Rwanda se cache derrière des velléités tribales pour expliquer la présence de ses troupes en RDC et son soutien aux rebelles du M23. Selon elle, ces derniers sont à la base du massacre de Kishishe le 29 novembre 2022, marqué par des exécutions sommaires et des viols de civils, du bombardement du camp de déplacés internes de Mugunga en mai 2024, causant la mort d’au moins 35 civils, majoritairement des femmes et des enfants, du bombardement de l’école Bungeni à Luofu, survenu le 8 décembre 2024, entraînant de nouvelles pertes civiles. Ces violences ont provoqué des déplacements massifs de populations et une détérioration de la situation humanitaire, a indiqué la ministre des affaires étrangères de la RDC.

Ronsard Luabeya

Rédaction

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