Kasaï oriental : L’eau se fait rare dans certains quartiers de Mbujimayi
Listen to this articleC’est devenu difficile pour les habitants de certains quartiers de la ville de Mbujimayi de s’approvisionner en eau. Ces derniers jours, cette denrée se fait rare alors que la ville fait face à la recrudescence des cas de coronavirus. Raison d’avoir l’eau en permanence afin de se protéger contre la maladie.
Pourtant, les ménages ont actuellement du mal à accéder à cette denrée. Dans certains quartiers, l’eau a séché aux robinets. Une situation qui préoccupe, obligeant les femmes et les enfants à parcourir de longues distances afin de s’approvisionner en eau. Pour le coup, les femmes et jeunes filles, munies de leurs bidons ou bassins, défilent chaque soir sur différentes artères à la recherche de l’eau.
« Ça nous fait peur. Mais on n’a pas de choix. Sans l’eau, on ne peut rien faire. Nos enfants sont donc obligés de faire cela. Je ne sais pas si ça terminera un jour. Mais, je pense que l’Etat doit nous aider. Les choses ne doivent pas rester les mêmes toutes les années», réagit une femme qui habite le quartier Masanka, dans la commune de Diulu, où il est actuellement impossible de trouver l’eau proche de chez-soi. Beaucoup décident alors de rejoindre d’autres quartiers pour facilement obtenir l’eau.
Parce que la situation est maintenant grave. Les ménages recourent aux vendeurs ambulants communément appelés les Mayi, qui fixent des prix exorbitants, selon leur bon vouloir. Un bidon d’eau se vend à 700 FC, voire 1000fc pour un bidon de 20 litres.
Et dans les quartiers où l’eau est disponible, les ménages font face aux prix exorbitants des mesurettes d’eau. Ce qui est, pour ces ménages, compliqué, surtout que la saison sèche vient de commencer, il y a peu.
Célé Tshimanga Buanga
