Kasaï oriental: Les problèmes sécuritaires de Dibindi et leurs solutions débattus au conseil local pour la sécurité de proximité

Kasaï oriental: Les problèmes sécuritaires de Dibindi et leurs solutions débattus au conseil local pour la sécurité de proximité
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Les dialogues communautaires organisés par le conseil local pour la sécurité de proximité (CLSP) de la commune de Dibindi avec l’appui de l’organisation internationale pour les migrations (OIM), sur financement des États-Unis d’Amérique via le bureau international chargé de la lutte contre les stupéfiants et de l’application des lois (INL) se sont poursuivis ce mardi 22 juin au site Matala, où les leaders communautaires et les chefs des quartiers Kasavubu 1 et 2, Bakwanga et Bashala se sont retrouvés pour échanger sur les problèmes sécuritaires de leur entité et proposer des pistes des solutions.

Au cours de ce cinquième dialogue axé sur la gouvernance sécuritaire, les participants ont déploré l’extorsion des biens par les éléments de la police nationale congolaise PNC-Kasaï oriental non formés, l’obscurité et les ravins qui causent de l’insécurité, les femmes vendeuses de la boisson alcoolisée qui incitent les jeunes filles à la débauche avec des civils et certains éléments de la PNC non formés comme partenaires occasionnels, l’absence des patrouilles au quartier Bashala, les policiers dits archaïques qui vont en patrouilles dans un état d’ébriété et rançonnent la paisible population, (ces policiers viennent quand ils veulent et repartent à l’heure de l’heure de leur convention), l’absence de sous-ciat dans certains quartiers, la délinquance juvénile accrue, etc.

La présidente du CLSP et bourgmestre de commune Georgette Ndaya Ngeleka a martelé sur le fait que les enfants de la rue constituent une bombe à retardement qui grandit sans encadrement. Ainsi a-t-elle proposé comme un autre participant, une récupération de ces jeunes dans des centres de rééducation pour des formations en métiers ou leur envoi au service national pour que la paix revienne à Bakwadianga.

« S’il y a moyen de mener une action pour les encadrer pour qu’ils soient utiles à la société ou les envoyer au Service National, ça peut réduire l’insécurité », a soutenu Georgette Ndaya.

Le commissaire supérieur principal Roger Samba Kenzo a instruit les chefs des quartiers de ne pas signer les ordres de mission si les patrouilleurs commis dans leurs entités arrivent après 19 heures pour l’arrivée et quittent avant 5 heures pour le retour. Il a par ailleurs apporté des réponses satisfaisantes aux préoccupations des uns et des autres dont la grande, est la retour sous peu(dans deux mois), de 200 policiers de Dibindi qui sont en formation à Cipuka. Au sujet de l’encadrement des jeunes désœuvrés, Roger Samba a précisé que cela ne rentre pas dans la mission de la police.

La présidente du CLSP a rappelé que la sécurité est une affaire de tous; la PNC, la population et les autorités de la commune. Pour elle, « la difficulté est que nous ne dénonçons pas les malfaiteurs qui vivent avec nous. Qui sont autour de nous« . D’où son appel pressant aux chefs des quartiers de collaborer avec la PNC, à ne pas empêcher les arrestations des personnes dans leurs entités mais de veuiller à ce que les droits humains soient respectés.

Marc Valentin Kalcind

Rédaction

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