Kasaï oriental : la MIBA comateuse envisage une réanimation par l’Inde

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La société minière de Bakwanga se trouve à ce jour dans un état d’un malade plongé depuis plusieurs années dans l’inconscience, mieux dans un coma. Elle tente désormais faire recours à toutes mes méthodes possibles pour retrouver ses facultés. La médecine moderne et même traditionnelle sont mises à contribution pour redonner vie à cette entreprise qui a joué le rôle de pivot de l’économie Est-Kasaïenne. parmi les solutions envisageables, il y a notamment ce partenariat en vue avec l’Inde.

C’est ce qui ressort clairement de la visite ce dimanche 5 mars de la visite de l’Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de l’Inde accrédité en République Démocratique du Congo, Ram Karan Verma. Accompagné dans les installations de la géante minière de Bakwanga par le Gouverneur du Kasaï oriental Mathias Kabeya, l’hôte de la province a émis le vœu de voir une coopération s’établir entre son pays et la société. Cette coopération entend notamment aider la MIBA à tailler sur place les pierres précieuses recueillies de son gisement avant l’importation.

« Vous savez que la MIBA quand on produit du diamant brut et quand nous vendons, nous le vendons brut. Et il nous démontre que, en le vendant après l’avoir taillé et poli, il y aura une plus value parce que jusque-là, nous le vendons brut et on ne gagne rien. Alors, il faudra le faire de manière taillée, raffinée, c’est un produit fini et ça va rapporter beaucoup », a expliqué Paulin Lukusa Mudiayi, Directeur général intérimaire de la MIBA à l’issue de la visite.

Dans la même lancée visant le développement de la société et par ricochet celui de la province, le partenariat entre la MIBA et l’Inde s’étendra à la mise en œuvre de l’expertise indienne dans la construction des centrales hydroélectriques et photovoltaïques, l’intervention dans l’agriculture.

Secouée par la crise, la société minière de Bakwanga peine à relancer ses activités. Sa production est confrontée à d’énormes difficultés d’ordre logistique et financier. Du coup, les travailleurs enregistrent des arriérés de plusieurs mois, voire années. Pendant ce temps, la société continue à réclamer auprès de l’État congolais sa créance évaluée en millions de dollars. De l’autre côté, un plan de relance est en vue pour permettre à la MIBA de retrouver sa place du géant de l’économie Est-Kasaïenne.

Marc Valentin Kalcind