Kasaï oriental : JIF, Josiane Muleka dresse un tableau sombre du leadership féminin
Listen to this articleLa représentation de la femme dans les instances décisionnelles au Kasaï oriental n’a nullement connu d’avancées significatives. C’est ce qui ressort du discours de la représentante de la femme Kasaïenne Josiane Muleka au cours de la célébration de la journée internationale de la femme ce lundi 08 mars.
« En toute responsabilité, nous donnons le tableau du leadership féminin au Kasaï oriental. Une femme sur dix (1/10)est ministre, deux femmes sur 24 (2/24) sont députées provinciales, une femme sur autant (1/500) est élue députée nationale, zéro femme directrice d’une entreprise publique ni privée, zéro femme générale d’armées ni de la police nationale, zéro procureur général ni président de la cour d’appel, une femme présidente nationale d’un parti politique au Kasaï oriental. Ce tableau sombre prouve à suffisance que le leadership féminin d’excellence est un processus qui vise l’engagement des hommes et des femmes pour l’amélioration des relations socio-économico-politiques en vue d’impulser un changement de comportement, de mentalité et d’attitude dans la promotion des droits de la femme », a-t-elle déclaré sur un ton ferme.
Elle a étayé les différentes qualités pour développer un leadership d’excellence pour répondre au thème provincial retenu cette année 2021. C’est notamment la vision, la stratégie, la persuasion, la communication, la confiance et l’éthique. Pour cette actrice de la société civile, « ces éléments étant très importants, exigent aux femmes à développer des attitudes orientées vers la solution et les résultats. Il n’y a de leader efficace du jour au lendemain sans une école. Il faut d’abord apprendre. Il faut que les femmes puissent apprendre à se connaître. Il faut que les femmes puissent apprendre à analyser notre environnement, avant de développer leur leadership« .
Josianne Muleka a insisté sur le fait que le leadership féminin doit être « un leadership d’apprentissage« . Il est donc important que les leaders de la province du Kasaï oriental connaissent les aspirations de l’environnement Kasaïen, que les femmes fassent un plan de leur carrière en tant que leader. C’est pourquoi, elle a demandé aux femmes et filles, à « adhérer aux réseaux des femmes leaders déjà existants pour le transfert des compétences afin de bâtir une nouvelle génération des femmes leaders Est-Kasaïennes« .
En ce qui concerne les faiblesses et obstacles que connaît le leadership féminin au Kasaï oriental, Josiane Muleka a cité notamment les querelles du leadership, les préjugés négatifs, le niveau d’instruction très réduit chez la femme, le faible pouvoir économique, l’environnement culturel hostile à l’émergence des femmes, faible réseautage, etc. Ceci demande, lance-t-elle, « un encadrement tout azimut de la part de la communauté Kasaïenne et du gouvernement car le problème de la femme est une question de société« .
Marc Valentin Kalcind
