Kasaï oriental : Il faut à la MIBA 4 à 5 ans pour qu’elle se relève comme avant (Trudon Katenda ancien PAD MIBA)

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La relance de la société minière de Bakwanga (MIBA) préoccupe au plus haut point les filles et fils du Kasaï oriental. Trudon Katenda Muya, l’un des anciens dirigeants de cette entreprise minière qui s’est confié à coulisses.net ce jeudi 15 juillet, estime que la MIBA a besoin de 4 à 5 ans pour reprendre son élan d’antan.

« Il faut beaucoup de moyens pour que la MIBA arrive au niveau où elle était…Il faut donner les moyens, faire un bon plan. Maintenant la MIBA pour arriver au même niveau qu’à l’époque là, il faut 4 à 5 ans« , a-t-il révélé.

L’ancien président administrateur délégué de la MIBA qui soutient que cette société manque de tout, a déploré les pertes enregistrées au sein de cette entreprise, où des biens ont été soit volés soit vandalisés. « Il faut équiper la MIBA. On a tout volé, même les tuyauteries d’eau. On troue les tuyaux, on vole », regrette-t-il.

De l’exploitation de la kimberlite

L’exploitation des gisements de la kimberlite est en cours depuis quelques mois à la MIBA. Pour Trudon Katenda Muya, il faut suffisamment de moyens pour arriver à maximiser la production.

« Avec la kimberlite, il va falloir avoir au moins 6 ou 5 laveries », a-t-il déclaré à coulisses.net.

Il indique par ailleurs que l’exploitation de la roche kimberlitique de la MIBA n’avait pas été préparée. Il mentionne également que la production quotidienne actuelle est de loin inférieure à celle d’autrefois.

« Aujourd’hui on fait mille carats par jour. À l’époque on faisait 10. 000 à 40.000 carats par jour. Avec 1000 carats, qu’est-ce qu’on peut faire. Mais on ne doit pas oublier que pendant 100 ans, le gisement decutrique, qui était très riche. On n’a pas préparé pour la kimberlite. Maintenant on va s’attaquer à la kimberlite mais il faut de moyen« , a dit l’ancien PAD de la MIBA.

Et d’ajouter :

« Pour une usine de la kimberlite commandée, il a fallu 6 mois de fabrication, 4 mois de transport« .

Au sujet de cotation à apporter à l’équipe dirigeante actuelle de la minière de Bakwanga, Trudon Katenda estime qu’on ne peut « juger les hommes qui n’ont pas de moyens« . Et se s’interroger, « si on te donne une voiture sans carburant, tu iras où ?« .

Marc Valentin Kalcind