Kasaï oriental : déguerpissement aux abords de l’aéroport de Bipemba, le maire de Mbujimayi dit n’avoir pas reçu de dossier d’indemnisation

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Près de 45 parcelles ont été visées par le déguerpissement selon un plan que la Régie de voies aériennes avait soumis au gouvernement. Ce plan de déguerpissement a été mis à exécution, lundi 07 novembre, et a ciblé toutes les habitations situées aux abords de l’aéroport de Bipemba.

En effet, c’est des milliers de familles qui sont actuellement sans abris. Le maire de Mbujimayi a expliqué qu’il n’avait jamais reçu un plan d’indemnisation de ces populations, mais plutôt de déguerpissement.

« Nous sommes allés au-delà de quatre jours. Nous avons estimé qu’ils n’étaient pas de bonne foi. Nous n’avons pas reçu le dossier d’indemnisation. Nous avons reçu le dossier de déguerpissement», a indiqué le maire de Mbujimayi.

Dans un arrêté signé le 18 octobre dernier, le maire de Mbujimayi avait donné un ultimatum de quatre jours aux populations vivant dans les environs pour prendre des dispositions. D’après Louis d’or Ntumba Ciapota qui s’est rendu sur le lieu lors de la démolition des habitations, il indique que des maisons détruites ont été érigées sur la concession de la RVA.

Mais en raison des travaux de l’élargissement de l’aéroport de Bipemba, Louis d’or Ntumba Ciapota dit avoir reçu une étude de la RVA qui insistait sur l’agrandissement de l’aéroport.

« Nous avons reçu de la RVA une étude d’agrandissement et de construction de l’aéroport de Bipemba. Cette étude a fait voir qu’il y a une bonne partie de la population qui a envahi le terrain de la RVA. Et au niveau de la province, le gouvernement provincial a fait des études. On a envoyé les gens au niveau des quartiers et des cellules pour demander à tous ceux qui étaient là de pouvoir déguerpir. Cela fait pratiquement une année ou une année et demie. Si vous remarquez bien. Les travaux sont l’arrêt. Il fallait qu’on demande aux gens de pouvoir déguerpir», a-t-il déclaré.

Le maire de Mbujimayi précise que l’ultimatum de quatre jours a été communiqué aux populations locales. Mais elles n’ont pas fait preuve de bonne foi, a-t-il souligné. Mais si le déguerpissement est intervenu avec retard. Cela est dû, dit-il, à l’arrivée du président de la République Félix Tshisekedi en province.

Ronsard Luabeya