Kasaï oriental : cruauté et justice populaire à Mbujimayi, une locataire brûlée vive après avoir tué le fils de son bailleur

Kasaï oriental : cruauté et justice populaire à Mbujimayi, une locataire brûlée vive après avoir tué le fils de son bailleur
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Incroyable mais vrai. Une scène horrible s’est produite le soir du mercredi 24 mai au quartier Dipa dans la commune de Diulu à Mbujimayi, chef-lieu du Kasaï oriental. Une femme a été brûlée vive après avoir tué le fils de son bailleur.

Tout est parti d’un accrochage entre la jeune soeur de Ntambua, la locataire et ses enfants. Alors qu’elle revenait de la grand route où elle était allée payer les citrons et l’ail pour son grand frère, elle a essuyé les insultes de la part de la dame et de ses enfants. Elle a réagi avant d’arriver chez eux. Selon la jeune fille qui relate les faits, la locataire l’a suivie jusqu’à leur domicile avant de l’étrangler avec des insultes. Au retour du marché, sa mère a été informée de la situation. Elle a calmé les esprits de ses enfants avant d’aller à l’église.

À son retour, son fils Ntambua n’a pas apprécié les propos de la locataire. Un nouvel accrochage verbal s’est invité. La mère a tenté pour la première fois de calmer son fils très en colère. Elle a alors décidé d’aller chercher leur ancien de l’église pour qu’il s’occupe du jeune homme chez à la maison ou qu’il aille passer nuit à l’église. À son retour avec l’ancien, elle a appris la mauvaise nouvelle du décès de son fils après avoir reçu un coup de hache en pleine poitrine.

« Je suis revenue du marché hier. J’ai trouvé ma fille, les yeux tous rouges. Je lui ai demandé si son grand frère l’avait tapé, elle a dit non. Elle a dit qu’elle avait été envoyée par son frère pour acheter les citrons. Quand elle est passée par chez mua Shaumba, elle et ses enfants ont commencé à l’insulter. Quand elle a réagi, la locataire est venue chez moi et a commencé à menacer de la tuer. Quand son frère frère a voulu intervenir, elle a commencé à m’insulter, à insulter toute la famille. Je lui ai dit de se calmer. Je suis allée à l’église. Au retour de l’église, mon fils a commencé à se plaindre des conditions de vie dans la parcelle familiale où ils n’ont pas un mot à dire. Ce sont plutôt les locataires qui insultent. Je l’ai calmé. Je suis allée chercher l’ancien pour que mon fils aille dormir chez lui ou à l’église. Quand je ramène l’ancien, je trouve le cadavre de mon fils emporté. On me dit que ton fils est déjà tué. Voici le sang. On l’a amené chez Kitenge. En allant les rejoindre, je me suis croisée avec la moto transportant le corps inerte de mon fils. On lui administré un coup de hache», relate la mère de la victime fondu en larmes.

En représailles, les voisins et quelques habitants du quartier ont roué la femme des coups avant de mettre de l’essence sur elle. Elle a été brûlée vive dans une moustiquaire imprégnée d’insecticides. La police n’a pas pu maîtriser la situation. Elle n’a eu des yeux que pour constater le décès. Justice populaire devant la police impuissante, une tension qui a créé l’émoi dans le quartier.

Rédaction

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