Trêve humanitaire en RDC : un pas décisif pour la protection des civils
Listen to this articleÀ partir de ce jeudi 5 juillet 2024, à minuit heure locale, une trêve entre l’armée congolaise et les rebelles du M23 sera instaurée pour faciliter le retour des déplacés et permettre l’accès des humanitaires. Cette initiative, saluée par les États-Unis dans un communiqué publié jeudi, résulte d’un accord entre Kinshasa et Kigali. La Belgique, partenaire de la RDC, a également applaudi cette décision, la qualifiant de « cruciale pour alléger les souffrances et protéger des millions de vies ».
La ministre des Affaires étrangères de Belgique, Hadja Lahbib, a exprimé sur X le soutien de son pays à cette trêve humanitaire, affirmant que la Belgique continuerait de soutenir les efforts de médiation pour une paix durable. « La Belgique salue l’annonce d’une trêve humanitaire dans l’Est de la RDC. Il s’agit d’une étape cruciale pour alléger les souffrances et protéger des millions de vies. Nous continuons à soutenir tous les efforts de médiation pour une paix durable », a-t-elle écrit.
Selon un communiqué officiel publié le 4 juillet, cette trêve durera deux semaines, du 5 au 19 juillet, et concernera les zones de conflit les plus touchées par les violences. « La trêve humanitaire de deux semaines, qui débutera le 5 juillet à minuit, heure locale, et se poursuivra jusqu’au 19 juillet, engage les parties au conflit à faire taire leurs armes, à permettre le retour volontaire des personnes déplacées et à fournir au personnel humanitaire un accès sans entrave aux populations vulnérables. La trêve couvre les zones d’hostilités qui touchent le plus les populations civiles », indique le communiqué, appelant au respect de cette trêve.
Sur le terrain, les rebelles du M23 continuent leurs avancées dans la province du Nord-Kivu. Les 28 et 29 juin, deux jours avant le 34ème anniversaire de l’indépendance de la RDC, ils ont pris le contrôle de Kanyabayonga, Kayna, Kirumba et Miriki, situées dans le territoire de Lubero.
Ronsard Luabeya
