RDC: le sénat vote le projet de loi portant institution de la réserve armée

Listen to this article

Les sénateurs ont voté ce jeudi 04 mai le projet de loi portant institution de la réserve armée de la République Démocratique du Congo. C’est son initiateur, Gilbert Kabanda actuel ministre de la recherche scientifique et innovations technologiques et ancien ministre de la défense nationale qui a présenté l’économie du texte.

Il a révélé qu’en application de l’article 134 de la constitution, il s’est ressenti le besoin de professionnaliser les forces armées de la République Démocratique du Congo en instituant le « service de réserve armée » de la République. Toute armée professionnelle et républicaine a-t-il expliqué, doit se constituer un corps des réservistes qui pourra venir en appui aux forces armées. L’objectif poursuivi par le Gouvernement congolais à travers ce texte de loi qui vient enrichir l’arsenal juridique, est donc de mettre fin aux attaques à répétition dont le pays est victime depuis des décennies. Ces réservistes devront être sollicités en cas de besoin pour venir en appui aux FARDC.

«Face aux agressions répétées des rebelles ayant notamment conduit à la déclaration de l’État de siège sur une partie de la République Démocratique du Congo, il y a lieu d’instituer la réserve armée de la défense en RDC» a-t-il dit en substance.

Crédité d’une expérience d’une cinquantaine d’années dans l’armée nationale congolaise, le médecin et ancien homme de guerre de la RDC a balayé la centaine de questions lui posées à l’étape de débat. Après avoir convaincu la chambre des sages, le projet de loi a été voté à la majorité soit 81 oui et une abstention sur les 82 votants.

L’examen de ce projet de loi intervient au moment où le pays est sous une menace permanente et sérieuse du terrorisme pilotée par les rebelles du mouvement M23 soutenus en homme et en logistique par le Rwanda. Cette loi est examinée alors que sur le terrain, la force régionale de l’EAC est déployée en vue de ramener la paix dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri en proie à des massacres perpétrés par le bras droit du Rwanda (M23) et des groupes armés locaux.

Marc Valentin Kalcind